La pulsion est, comme la motivation ou la prise de décision, ce qui pousse le sujet à accomplir une action. Cependant, la pulsion se génère au niveau inconscient, alors que la motivation ou la prise de décision se génère au niveau conscient.
Dans Métapsychologie (1915), Freud développe le concept de pulsion et l’aborde sous différents aspects. Avant tout, il propose une distinction entre la pulsion et l’excitation. L’excitation peut provenir de l’intérieur comme de l’extérieur, alors que l’excitation pulsionnelle ne provient que de l’intérieur de l’organisme lui-même. Les moyens pour éliminer une excitation sont différents dans le cas d’une pulsion. Par exemple, pour éliminer une excitation provenant d’un danger extérieur, il suffit de prendre la fuite. Dans le cas d’une pulsion, la fuite ne sert à rien. Contrairement à l’excitation qui agit comme une force d’impact momentanée, la pulsion agit comme une force constante. La pulsion se caractérise par quatre termes ( la poussée, le but, l’objet, la source) et elle connaît quatre destins possibles (renversement en son contraire, retournement sur la personne propre, le refoulement et la sublimation).
Du point de vue biologique, le concept de pulsion est un concept limite entre le psychique et le somatique. La pulsion est le représentant psychique des excitations provenant de l’intérieur de l’organisme.
Lacan propose le mathème$ (losange) D, D représente la demande. Selon Lacan, les pulsions sont prises dans le registre de la demande, elles sont organisées à partir d’un discours.
Neuropsychanalyse
Les instincts, pulsions et affects seraient localisés dans le tronc cérébral et le système limbique (1).
Selon François Ansermet et Pierre Magistretti (2004), les états somatiques décrits par Antonio Damasio pourraient fort s’approcher à la notion de pulsion décrite par Freud. Plus précisément, la pulsion en tant que décharge psychique qui dirige l’action serait l’effet d’une tension entre la trace et l’état somatique. Selon ces auteurs, la pulsion qui a pour but la décharge d’un état de tension a une fonction bien connue d’un point de vue physiologique dans le domaine des neurosciences, notamment celle de rétablir un équilibre physiologique ou, autrement dit, de rétablir un état somatique de plaisir ou échapper au déplaisir. Plus précisément, le cerveau réagit aux modifications de l’équilibre physiologique interne par des signaux envoyés à certains organes (par exemple au cœur ou aux glandes sécrétrices d’hormones). ________________
1. Voir : Ça (Subst.)
Bibliographie :
Ansermet F., Magistretti P. (2004), À chacun son cerveau. Plasticité neuronale et inconscient, Odile Jacob.
Freud S. (1915), Métapsychologie, in : Œuvres complètes, XIII, Paris, Presses Universitaires de France, 1988.
Laplanche J., Pontalis J.-B. (1967), Vocabulaire de la psychanalyse, PUF.
Le Psychodynamic Diagnostic Manual (PDM) est un manuel diagnostique d’orientation psychanalytique. Ce manuel se différencie du DSM pour la prise en compte à la fois des variations individuelles à la fois des points en communs. ________________
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