Perversion

La perversion est une déviation de la tendance ou impulsion sexuelle normale. Au-delà de l’union des organes génitaux des deux sexes, il existe d’autres excitations venant d’autres parties du corps (l’acte de regarder, de se montrer nu, de s’embrasser, etc.). La déviation du but sexuel est normale dans certaines limites et peut être considérée comme une forme du plaisir préliminaire qui contribue à augmenter le plaisir final ; mais s’il n’y a que ce plaisir préliminaire qui persiste, avec exclusion de toute autre forme d’activité sexuelle, nous sommes face à une perversion.

Dès 1975, la CIM-9 n’emploie plus le mot « perversion » et parle de « déviations et troubles sexuels ». Dans les DSM successifs depuis 1980, il est remplacé par paraphilie (à côté de « et amour »).

Dans les « Trois Essais sur la théorie de la sexualité » en 1905, Freud décrit les perversions par anomalie de choix d’objet et les perversions par anomalie de but (le plaisir est obtenu autrement que par pénétration sexuelle).

Anomalie de choix d’objet :

- s’il n’y a pas de partenaire, c’est l’auto-érotisme ;

- si le partenaire n’est pas de sexe opposé, c’est l’homosexualité (l’homosexualité n’est plus considérée comme une perversion) ;

- si le partenaire n’est pas d’âge comparable, c’est la pédophilie (le partenaire est un enfant) ou la gérontophilie (le partenaire est une personne âgée) ;

- si le partenaire est parenté, c’est l’inceste ;

- si le partenaire est mort, c’est la nécrophilie.

Anomalie de but :

- si le plaisir sexuelle est obtenu par une relation visuelle, c’est le voyeurisme (regarder) ou exhibitionnisme (se montrer);

si le plaisir sexuelle est obtenu par la douleur, c’est le sadisme (provoquer la douleur) ou le masochisme (ressentir la douleur).