Angoisse des huit mois

« Vers les 8-9 mois, le bébé traverse sa première grande crise de sanglots. Encore incapable d’imaginer que sa mère peut être ailleurs, le bébé vit mal sa disparition de son champ de vision et d’audition. Il éprouve alors l’angoisse. C’est à cette période qu’apparaît la première angoisse de séparation. La peur de la séparation est une des craintes les plus intenses qui perdure le plus.

Le bébé n’aime pas perdre de vue aussi d’autres figures de son entourage, comme le père, les frères et sœurs, les grands-parents, etc. Comme la mère, ce sont des figures très sécurisantes auxquelles le bébé est fort attaché.

Aux alentours de 3 mois, le bébé sourit indifféremment à tout visage humain et il est mécontent quand ce visage disparaît. Le visage de profil ne provoque pas le sourire. C’est le visage avec ses grands yeux, son nez, son mouvement qui le captive. À partir des 8 mois, le bébé devient capable de faire une distinction entre un visage connu et un visage inconnu. La présence d’un visage étranger le plonge alors dans la même situation de la disparition de la mère. La réaction est immédiate : submergé par l’angoisse, il plonge dans une crise de sanglots. L’enfant s’agrippera à  la personne qu’il aime, et rien ne le convaincra à se détacher. La crise de sanglots peut même durer quelques heures ! Attention, la réaction d’un enfant n’est pas nécessairement la même d’un autre : certains hurlent, d’autres se limitent à être méfiant. La période aussi n’est pas la même pour tous les enfants. Elle peut apparaître à 6, 7, 8 ou 9 mois. » (1)