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Zénon d'Elée
Dans le séminaire « Encore » (2), Lacan se réfère au paradoxe d’Achille et de la tortue. Voyons avant tout en quoi consiste ce paradoxe. Selon Zénon, Achille ne saurait pas capable de rattraper la plus lente des tortues. Supposons qu’Achille se trouve en un point A et que la tortue, immobile, se trouve en point B. Achille décide de la rattraper et court vers le point B. Ayant deviné les mauvaises intentions d’Achille, la tortue se déplace et rejoint le point C. Ainsi, Achille arrive au point désiré, à savoir le point B, mais, entre temps, la tortue s’est déplacée au point C. Achille, qui ne comprend pas la raison de son échec, court vers le point C pour rattraper la tortue, et celle-ci se déplace à nouveau et rejoint le point D. Cette histoire, qui peut durer à l’infini, nous montre qu’Achille ne pourra jamais attraper la tortue en dépit de son surnom « au pied léger ». Selon Lacan, le paradoxe d’Achille nous montre ce qui opère au niveau de la jouissance sexuelle. Celle-ci ne se rapporte pas à l’Autre sexe, mais vise le phallus. Ainsi, la jouissance sexuelle s’avère phallique. Le paradoxe d’Achille nous montre une disjonction entre la jouissance phallique et la jouissance de l’Autre, et l’impossible rencontre entre ces deux jouissances est illustrée par Achille qui veut rattraper la tortue. (3)
1. De Crescenzo L. Les grands philosophes de la Grèce antique. Editions de Fallois, 1999. 2. Lacan J. Le Séminaire Livre XX. Encore. Seuil : Paris, 1975. 3. Safouan M. Lacaniana. Les séminaires de Jacques Lacan. Faryard :Paris, 2005, p. 299.
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Vidéo : Nouveauté - Lacan et Pascal: La topologie de la jouissance
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