Serafino Malaguarnera - Psychologue, Psychanalyste, Psychothérapeute à Bruxelles Av. d'Itterbeek, 9 - 1070 Bruxelles - Av. Louise, 505 Ixelles |
Moi-plaisirDans l’écrit sur la verneinung (1) (dénégation), Freud reprend le mythe de la naissance du sujet qu’il avait approfondi dans Métapsychologie (2) . Nous allons proposer ici une synthèse qui tient compte du contenu de ces deux écrits de Freud. Dans métapsychologie, Freud met au tout début le moi-réalité, par contre dans la verneinung il met le moi-plaisir. Suivant ces textes, nous pouvons délinéer deux temps mythiques. Ce sont des temps mythiques parce que ce sont des reconstructions et parce qu’ils ne correspondent pas à une chronologie bien précise. Premier temps mythique - Au tout début, le nouveau-né n’est pas intéressé au monde extérieur pour ce qui concerne la satisfaction. Le moi-sujet coïncide avec ce qui est plaisant et le monde extérieur avec ce qui est indifférent (3). Pendant ce moment mythique, où Freud y voit un narcissisme primaire, le bébé se satisfait d’une manière auto-érotique. La personne qui se prend soin de lui, lui prête les attentions qu’il faut. Le nouveau-né commence à sentir des sensations de plaisir pour des choses qui lui viennent de l’extérieur, mais malheureusement d’autres choses lui donneront une sensation opposée. Ce qui lui donne plaisir il l’avale, il le mange, il le met à l’intérieur, par ailleurs ce qui lui procure déplaisir, il le crache, il rejette à l’extérieur. Ainsi, le plaisir recouvre le moi, par contre le déplaisir est à l’extérieur. Bref, le moi-sujet devient un moi-plaisir. Deuxième temps mythique – Quand le moi-plaisir sent le besoin d’avoir la tette, il sent un déplaisir. N’ayant pas sur la bouche la tette, il hallucine l’objet qu’il voudrait avoir directement sur la bouche. Malheureusement l’hallucination ne lui donne pas le même plaisir, à savoir le plaisir qu’il obtient grâce à un objet qui se trouve à l’extérieur. A ce moment, il se passe quelque chose de très important : le moi-plaisir se rend compte qu’en lui il y a un déplaisir et que le plaisir qu’il attend ne peut être qu’obtenu grâce à un objet qui se trouve à l’extérieur. Dorénavant, le petit ira à la recherche de ou des objets qui peuvent lui procurer du plaisir ; il devra apprendre à distinguer les objets qu’il lui procure du plaisir de ceux par contre qui lui procure du déplaisir. Bref, le moi-plaisir devient un moi-réalité.
1. S.Freud ,Die verneinung, 1925 – a) G.W., vol.XIV, 15 ; S.E., vol. XIX, 239 ; Fr., 177 ; « La négation », 1925, in Œuvres complètes, vol.XVII. 2. Métapsychologie, Pulsions et destins des pulsions, S.Freud, Editions Gallimard, Paris,1968.
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