Sigmund Freud (1856-1939) est l’inventeur de la psychanalyse. En 1876, il rencontre Josef Breueur. En 1885, il séjourne à Paris où il travaille à l’hôpital de La Salpêtrière auprès de Jean Charcot qui pratique l’hypnose sur des cas d’hystérie. En 1886, il rentre à Vienne où il se marie avec Martha Bernay et ouvre un cabinet de médecine, comme spécialiste des maladies nerveuses. En 1993, il rédige « Etudes sur l’hystérie » avec son ami J. Breuer. En 1896, Freud emploie pour la première fois le mot « psychanalyse ». Il entreprend son « auto-analyse . Il rejette l’hypnose et commence à analyser ses patients en utilisant les associations libres. En 1900, il publie « L’interprétation des rêves ». Freud meurt à Londres le 23 septembre 1939, à l’âge de 83 ans.
1856 – Naissance de Sigismund Freud à Freiberg, en Moravie (il change son prénom en Sigmund en 1878).
1865 – Entrée de Freud au Lycée
1873 – Entrée à l’Université de Vienne (faculté de médecine).
1874 – Freud suit les cours de Franz Brentano. Celui-ci publie Psychologie du point de vue empirique.
1876 – Recherches à l’Institut d’anatomie comparée. Freud étudie la structure gonadique des anguilles. Il obtient une bourse pour Trieste. Ce travail est publié en 1877 (« Observation sur la configuration et la structure fine des organes lobés, décrits comme les testicules e l’anguille »).
En octobre, il entre au laboratoire de physiologie d’Ernst Brücke. Il travaille sur les fibres nerveuses du pétromyzon (larve de la lamproie) et publie un premier rapport dans le bulletin de l’Académie des sciences en 1877, puis second rapport en 1878.
1879 – Freud publie trois essais de J. Stuart Mill (Sur l’émancipation de la femme, Platon, La question sociale) et publie une « Notice sur une méthode pour la préparation anatomique du système nerveux ».
1880 – Breuer commence le traitement d’Anna O et découvre la méthode cathartique. Freud en entend parler par Breuer en 1882.
1882 – Rencontre avec Martha Bernays et fiançailles.
Publication de « Sur la structure des fibres nerveuses et cellules nerveuses chez l’écrevisse ».
Freud quitte le laboratoire de Brücke et entre à l’hôpital général de Vienne dans le service de médecine interne du Pr Nothnagel.
1883 – Freud est nommé Sekundararzt. Il travaille dans le service psychiatrique du Pr Meynert et dans son laboratoire d’anatomie cérébrale.
1884 – Publication de la conférence « Structure des éléments du système nerveux » (faite à la Société de psychiatrie en 1882 ou 1883), de « Une nouvelle méthode pour l’étude du parcours des fibres dans le système nerveux central » et de « Étude sur la coca ».
1885 – Freud est nommé Privat-Dozent.
Il publie « Un cas d’atrophie musculaire avec troubles de la sensibilité diffus » et plusieurs articles sur le nerf acoustique, travaille sur le bulbe rachidien et la moelle épinière.
Séjour à la Salpêtrière chez Charcot (octobre 1885 – février 1886).
1886 – Traduction du tome III des Leçons sur les maladies du système nerveux de Charcot.
Séjour à Vienne. Freud rédige son rapport de voyage et présente à l’Académie de médecine de Vienne son rapport sur l’hystérie masculine. Il juge blessant l’accueil qu’il reçoit. Freud ouvre son cabinet de consultation et quitte le laboratoire de Meynert. IL publie « Observation d’une hémianesthésie très marquée chez un homme hystérique » ainsi que « De l’origine du nervus acusticus ».
Freud se marie avec Martha Bernays (14 septembre).
1887 – Début de la correspondance avec Fliess ; articles sur l’anatomie du cerveau pour l’Encyclopédie pour la suggestion hypnotique.
1888 – Traduction du livre de Bernheim « De la suggestion ».
Publication de « Sur l’hémianopsie dans la première enfance ».
1889 – Séjour à Nancy chez Liébault et Bernheim.
Freud commence le traitement de Frau Emmy von N. avec la méthode cathartique de Breuer.
1891 – Contribution à la conception des aphasies et (en collaboration avec O. Rie) « Études cliniques sur la paralysie cérébrale hémilatérale des enfants ».
Freud s’installe au 19 Bergasse.
1892 – « Un cas de guérison hypnotique ».
Traitement d’Elisabeth von R., réfractaire à l’hypnose. Technique de concentration sur le symptôme avec pression des mains et questions aboutissant à une « analyse psychique ».
Traitement de Lucy R. et découverte de l’importance du refoulement.
Traduction des Leçons du mardi à la Salpêtrière de Charcot, avec des notes personnelles sur l’hystérie.
1893 – « Du mécanisme psychique des phénomènes hystériques » (Communication préliminaire, en collaboration avec Breuer, publiée ensuite avec les Eudes sur l’hystérie).
Publication de « Sur la connaissance des diplégies cérébrales infantiles ».
1894 (juillet) – analyse du rêve de l’ « Injection faite à Irma ».
1895 – Études sur l’hystérie, en collaboration avec Breuer.
Opération d’Emma Echstein par Fliess (février) et rêve de « L’injection faite à Irma » (24 juillet). Début de l’auto-analyse.
Rédaction de l’Esquisse d’une psychologie scientifique.
1896 – Première occurrence du mot « Psycho-analyse » en français dans l’hérédité et l’étiologie des névroses, puis en allemand dans les Nouvelles remarques sur les névropsychoses-de-défenses.
Première occurrence du mot « métapsychologie » dans la correspondance avec Fliess (lettre du 13 février).
Mort du père de Freud (23 octobre).
1897 – Les paralysies cérébrales infantiles.
Période d’auto-analyse systématique.
Freud écrit à Fliess qu’il renonce à sa neurotica.
Effondrement de la théorie de la séduction.
Freud découvre le complexe d’Œdipe et analyse la scène du « coffre » (octobre).
1898 - Début de la rédaction du « livre du rêve » et article sur « La sexualité dans l’étiologie des névroses » .
Voyage en Italie et analyse de l’oubli du nom « Signorelli » ; rédaction de l’article « Sur le mécanisme psychique de l’oubli ».
1899 – rédaction de l’article « Sur les souvenirs-écrans ».
Rédaction des derniers chapitres de L’interprétation du rêve.
1900 – Freud réunit le matériel pour La psychopathologie de la vie quotidienne.
1900 – Rédaction de Sur le rêve.
Début du traitement de Dora.
1901 – Première rédaction du cas Dora (janvier)
Rédaction et publication en articles de La psychopathologie de la vie quotidienne et parution d’une notice biographique dans Le lexique des médecins éminents du XIXe siècle.
Premier voyage à Rome et rupture avec Fliess (septembre).
Nomination au titre de Professeur (décembre).
1902 – Début de la « Société psychologique du mercredi » qui deviendra en 1908 la Société psychanalytique de Vienne.
1904 – Publication en volume de La psychopathologie de la vie quotidienne, parution de « Fragment d’analyse d’une hystérie et de « La méthode psychanalytique de Freud ».
1905 – rédaction et parution de « Sur la psychothérapie », Le mot d’esprit et sa relation à l’inconscient et Trois essais sur la théorie sexuelle.
1906 – Début de la correspondance entre Jung et Freud.
1907 – Visite à Freud de Jung et de Binswanger (Mars). Visite de Karl Abraham à Freud (décembre).
1908 – Premier Congrès international de psychanalyse à Salzbourg.
Freud agrandit son appartement et détruit de nombreux documents.
Bref séjour de Freud à Zurich et rencontre avec Jung au Burgholzli.
1909 – Création de Jahrbuch der Psychoanalyse.
Voyage aux États-Unis avec Jung et Ferenczi. Conférence à la Clark University, Worcester. Freud rencontre Stanley Hall, William James et J. J. Putnam.
1910 – Congrès de Nuremberg. Fondation de l’Association psychanalytique internationale.
Publication de Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci.
1912 – Fondation d’Imago.
Séjour à Kreuzlingen avec Binswanger.
Visite Rome avec Ferenczi.
1913 – Rédaction de Totem et tabou.
Jung rompt avec Freud.
1914 – Freud écrit et publie « Pour introduire le narcissisme » et « Sur l’histoire du mouvement psychanalytique ».
1915 – Freud écrit douze essais : la Métapsychologie.
1918 – Début de l’analyse d’Anna Freud par son père (octobre).
1919 – Freud commence la rédaction de « Au-delà du principe de plaisir » et, peu après de « Psychologie des foules et analyse du Moi ».
1920 - Mort d’Anton von Freund et de Sophie, fille de Freud.
Fondation de l’International Journal of psychoanalysis.
Publication de « Compléments à la théorie des rêves » et « Au-delà du principe de plaisir ».
1921 – Publication de « Psychologie collective et analyse du Moi ».
1922 – « Rêve et télépathie »
« De quelques mécanismes névrotiques dans la jalousie, la paranoïa et l’homosexualité ».
1923 – Opération du cancer de la mâchoire (avril).
« Le moi et le ça ».
« Une névrose démoniaque au XVIIe siècle ».
« Névrose et psychose ».
1924 – « Le problème économique du masochisme ».
« La perte de la réalité dans la névrose et la psychose ».
1925 – « Inhibition, symptôme et angoisse ».
« Sigmund Freud présenté par lui-même ».
« La négation ».
1926 – « Psychanalyse et médecine ».
Visite d’Einstein.
1927 – « L’avenir d’une illusion ».
« Le fétichisme ».
1929 – « Malaise dans la civilisation ».
1930 – Freud obtient le Prix Goethe.
Mort de la mère de Freud.
1931 – Récidive du cancer (juin).
« Sur la sexualité féminine ».
1932 – « Nouvelles conférences sur la psychanalyse ».
« Pourquoi la guerre ? (avec Einstein) ».
1934 – « Moise et le monothéisme (publié en 1938) ».
1936 « Un trouble de mémoire sur l’Acropole ».
Récidive du cancer.
1937 « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin ».
1938. Rédaction de Abrégé de psychanalyse.
1938 – Lors de l’Anschluss, Freud décide de quitter Vienne.
« Résultats, idées, problèmes ».
« Le clivage du Moi dans les processus de défense ».
1939 – Récidive du cancer devenu inopérable.
Mort de Freud le 23 septembre.
« Grâce au nom de Charcot, ma clientèle qui, comme vous savez, n’est guère considérable, a un peu augmenté. Une voiture coûte cher et les visites, les discours aux clients pour les persuader ou les dissuader me dérobent mes meilleures heures de travail. » Lettre à Fliess 4-2-88.
Manque de temps
« Et maintenant, quoique que jeune encore, il me manque le temps et l’indépendance. L’hiver dernier, j’ai été très occupé et suis arrivé à gagner juste ce qu’il fallait pour vivre et faire vivre ma très nombreuse famille ; Le temps m’eût manqué pour étudier. L’été a été très dur, j’avais assez de loisirs, mais les soucis m’enlevaient tout courage. Autre chose encore m’empêche d’apprendre : l’habitude de me livrer à des recherches, qui m’a fait sacrifier bien des choses, le manque d’agrément de la vie estudiantine, le besoin d’entre dans les détails et d’exercer ma critique. Et puis, l’atmosphère de Vienne, à l’inverse de celle de Berlin, est peu faite pour fortifier la volonté ou pour inspirer le ferme espoir d’une réussite. Dans ces conditions, un adulte ne saurait songer à modifier les fondements de son existence. Je suis donc obligé de rester comme je suis, sans me faire toutefois d’illusion sur les mauvaises conditions de mon état. » Lettre à Fliess 29-8-88.
« … J’ai été affreusement occupé et me suis senti incapable, après 10 ou 11 heures de travail avec mes névrosés, de prendre la plume pour t’écrire quelques mots bien que j’aie tant de choses à te dire, mai la raison principale, la voici… » Lettre à Fliess 25-5-95.
Les passions de Freud
« ….un homme comme moi ne peut vivre sans dada, sans une passion ardente, sans tyran, pour parler comme Schiller. Ce tyran, je l’ai trouvé et lui suis servi corps et âme ; Il s’appelle psychologie et j’en ai toujours fait mon but lointain le plus attirant, celui dont je me rapproche depuis que je me suis heurté aux névroses… » Lettre à Fliess 25-5-95.
Les ambitions de Freud
« … Deux ambitions me dévorent : découvrir quelle forme assume la théorie du fonctionnement mental quand on y introduit la notion de quantité, une sorte d’économie des forces nerveuses et, deuxièmement, tirer de la psychopathologie quelques gains pour la psychologie normale. De fait, il est impossible de se faire une conception générale satisfaisante des troubles neuro-psychotiques, sans posséder la claire notion de leurs rapports avec les processus psychiques normaux. Durant ces dernières semaines, c’est à ce travail que j’ai consacré chacune de mes minutes libres.…. » Lettre à Fliess 25-5-95.
Secrets d’alcôve
« Je suis partisan d’une vie sexuelle beaucoup plus libre, même si je n’ai pour ma part que fort peu usé d’une telle liberté ; je n’en ai profité que dans la mesure où j’étais convaincu de ce qui m’était permis en ce domaine. » Lettre à James Putnam, 8-7-1915.
Freud et la philosophie
Nous en avons déjà cité à la fin du troisième chapitre de cet ouvrage.
Ce que les autres disaient de Freud
« Beaucoup de choses me plaisent dans l’aspect extérieur du caractère de Freud : notamment le mouvement avec lequel il entre en se glissant un peu de côté – au cours, par exemple -, je dirais cependant qu’il y a là un désir de solitude (…). Surtout quand au-dessus de ce geste, on aperçoit la tête, le regard, si calme, intelligent et fort. » Lou von Salomé, correspondance avec S. Freud, Gallimard, 1970, p. 285.
« Le docteur Freud est très sympathique, bon et aimable. » Smiley Blanton, Journal de mon analyse avec Freud, PUF, 1973, p. 55.
Freud et la politique
« On ne peut s’empêcher de remarquer que la persécution des juifs et les restrictions apportées à la liberté de pensée sont les seuls points du programme hitlérien qui peuvent être menés à terme. Tout le reste n’est que faiblesse et utopies ». Lettre à Marie Bonaparte, 26 mars 1933
« Dans une discussion politique où l’accusa de n’être ni blanc, ni rouge, ni fasciste, ni socialiste, il répliqua : « Non, chacun doit être de couleur claire. » Ruth Menahem, Sigmund Freud. 1920-1939, PUF, 2000, p. 58.
« La culture est quelque chose d’imposé à une majorité récalcitrante par une minorité ayant compris comment s’approprier les moyens de puissance et de coercition. » L’avenir d’une illusion
« L’analyse ne peut pas mieux prospérer sous le fascisme que sous le bolchevisme et le national-socialisme. Dieu a là beaucoup de choses à améliorer. » Lettre à Arnold Zweig, 13 juin 1935
« Que faire pour améliorer l’existence ? C’est, me semble-t-il, avoir de la patience et admettre que le but est encore lointain… Que celui qui n’est ni assez aveugle ni assez dur pour prendre part à des expériences politiques sur des masses humaines ne cherche pas à s’y efforcer. Il est probablement bon aussi que de tels hommes d’action existent, des hommes qui ne se laissent pas arrêter par les scrupules ou la compassion. Mais il est également probable que les tentatives de ces hommes nous causeront avant tout des déceptions… » Psychologie des masses et analyse du moi.
« Les communistes croient avoir découvert la voie de la délivrance du mal. D’après eux, l’homme est uniquement bon, ne veut que le bien de son prochain ; mais l’institution de la propriété privée a vicié sa nature. La possession des biens confère la puissance à un seul individu et fait germer en lui la tentation de maltraiter son prochain ; celui qui en est dépouillé doit donc devenir hostile à l’oppresseur et se dresser contre lui. Lorsqu’on abolira la propriété privée, qu’on rendra toutes les richesses communes et que chacun pourra participer aux plaisirs qu’elles procurent, la malveillance et l’hostilité qui règnent parmi les hommes disparaîtront… La critique économique du système communiste n’est point mon affaire e il ne m’est pas possible d’examiner si la suppression de la propriété privée est opportune et avantageuse. En ce qui concerne son postulat psychologique, je me crois toutefois autorisé à y reconnaître une illusion sans consistance aucune. » L’avenir d’une illusion
« Et bien que le marxisme pratique ait impitoyablement fait table rase de tous les systèmes et illusions idéalistes, il a développé lui-même ses illusions qui ne sont pas moins douteuses et invérifiables que les anciennes. » Nouvelles conférences de psychanalyse
Résistance à la psychanalyse
« Les fortes résistances à la psychanalyse n’étaient donc pas de nature intellectuelle, mais d’origine affective. Cela explique leur caractère passionné et l’insuffisance de leur logique. Le cas se présente ainsi : En collectivité, l’homme se comporte à l’égard de la psychanalyse, exactement comme le névrosé en traitement, auquel, par suite d’un travail patient, on a pu démontrer que tout s’est passé ainsi qu’on le prévoyait. Mais cette précision est le résultat de recherches entreprises sur d’autres névrosés, au cours de quelques décades de labeur. Cet état de choses est à la fois effrayant et rassurant. C’est une lourde tâche que d’avoir pour patient le genre humain tout entier. Mais en fin de compte, tout s’est déroulé selon les prévisions de la psychanalyse.
A récapituler notre liste des résistances à la psychanalyse, on doit avouer qu’il en est bien peu qui correspondent à celles que rencontrent d’ordinaire la plupart des innovations scientifiques de quelque importance : elles tiennent, pour la plupart, au contenu de la doctrine, qui heurte des sentiments humains puissants. Il en a été de même pour la théorie darwinienne de la descendance ; qui a abattu le mur d’orgueil séparant l’homme de l’animal. J’ai déjà esquissé cette analogie dans une brêve étude intitulée : Une difficulté de psychanalyse. J’y indiquais que l’interprétation psychanalytique des rapports du moi conscient à l’inconscient tout-puissant, constituaient, pour l’amour-propre humain, une sérieuse humiliation. Cette humuliation que je qualifiais de psychologique vint s’ajouter à l’humiliation biologique, si j’ose dire, infligée par la théorie de la descendance, et à l’humiliation cosmologique due à la découverte de Copernic.
Des difficultés puremment extérieures ont également contribué à renforcer la résistance à la psychanalyse. Il n’est pas facile de se faire une opinion indépendante en matière d’analyse quand on n’en a pas fait l’épreuve par soi-même ou encore sur d’autres. Cela exige une technique spéciale et très subtile qu’on n’était pas en mesure d’acquérir pratiquement jusqu’ici. La fondation de l’Institut Polyclinique de Sciences Psychanalytiques, à Berlin, est venue améliorer ces conditions.
Pour terminer, je peux, sous réserves, soulever la question de savoir si ma qualité de Juif, que je n’ai jamais songé à cacher, n’a pas été pour une part dan l’antipathie générale contre la psychanalyse. Pareil argument n’a été que rarement formulé expressément.
Nous sommes malheureusement devenus si soupçonneux, que nous ne pouvons nous empêcher de douter que ce fait soit resté sans influence aucune. Ce n’est peut-être pas par simple hasard que le promoteur de la psychanalyse se soit trouvé être juif. Pour prôner la psychanalyse, il fallait être amplement préparé à accepter l’isolement auquel condamne l’opposition, destinée qui, plus qu’à tout autre, est familière au Juif. » Les résistances de la psychanalyse in La Revue Juive, Genève, 1925, pp. 209-219.
Freud et les références bibliographiques
Freud cite :
- 945 ouvrages de médecins, philosophes, psychologues, psychanalystes, anthropologues, linguistes, etc.
- 320 (un peu près) textes littéraires
- 27 oeuvres figuratives
- 14 oeuvres musicales
- 37 revues
- plus de 1600 noms (penseurs, poètes, écrivains, mythologie, personnages littéraires, etc.) qui ne sont pas inclus parmi les auteurs des 945 ouvrages cités et qui ne sont pas les patients.
Oraison funèbre
« Chacun de nous au XXe siècle, aurait eu sans lui une manière différente de penser ou de comprendre, chacun de nous aurait eu un pouvoir de jugement ou d’appréciation plus étroit, moins libre, moins juste sans cette impulsion intérieure puissante qu’il nous a donnée. Quel que soit l’endroit vers lequel nous cherchons à progresser, dans le labyrinthe du cœur humain, sa lumière désormais éclairera nos pas. » Oraison funèbre de Stefan Zweig, 26 septembre 1939
Morton Reiser est un psychiatre et psychanalyste américain. Il a été président de l’American Psychoanalytic Association (APA), et président du département de psychiatrie à l’Université de Yale. Il est connu pour ses recherches sur...
René Roussillon (1947 – ) est un psychanalyste français. Il est membre titulaire de la Société psychanalytique de Paris (SPP) et enseigne la psychologie clinique et pathologique à l’université Lumière Lyon ...
Joseph Schachter est un psychiatre et psychanalyste américain. Il a été directeur de la recherche en psychiatrie infantile à l’Université de Pittsburgh où il a conduit des recherches neurophysiologiques sur des nouveau-nés de mère...