Schilder Paul

Paul Schilder (1886-1940), né à Vienne, s’oriente très tôt vers la médecine, tout en poursuivant des études de philosophie. En 1909, il est docteur en médecine et devient assistant de Gabriel Anton à Halle, puis de Flechsig à Leipzig. Il s’intéresse de plus en plus à la psychologie des profondeurs et fait paraître en 1914 une étude sur le symbolisme dans la schizophrénie. En 1925, il est nommé professeur. Il est de plus en plus proche de Freud et, en 1920, Schilder présente sa première communication – sur l’identification – à la Société psychanalytique de Vienne. En 1930, il accepte le poste de clinical director à la section psychiatrique du Bellevue Hospital et, peu après, il est nommé research professor of psychiatry au Collège de Médecine de l’Université de New York. En 1940, Schilder est renversé par une voiture et meurt quelques heures plus tard.

Schilder a abordé plusieurs sujets explorés dans plusieurs secteurs du savoir : neurologie, psychiatrie, psychanalyse, psychothérapie, psychopathologie, sociologie, criminologie, etc. Le fil conducteur qui uni l’exploration dans ces différents secteurs est la tentative d’articuler le biologique, le psychologique et le social. Son ouvrage « L’image du corps » (1) est un exemple de réaliser cette tentative concernant l’image du corps. En se référant à des observations d’affections neurologiques et psychologiques, Schilder articule la réalité biologique du corps avec sa réalité fantasmatique et sa signification sociale.

Cet auteur élabore sa conception de l’image du corps à partir de l’idée freudienne de l’ego conçue comme un Moi corporel, du concept de somatopsychié de Carl Wernicke et du modèle postural du corps de Henry Head (Ziferstein, 1966). 
 

Bibliographie : 

1.